L’auto-critique, oui, celle là même…Combien de fois vous êtes-vous dit aujourd’hui…j’ai une sale tête, j’ai un bourrelet, non mais regarde ma cellulite, quelle conne, je suis un imbécile, je n’y arriverai jamais, il ou elle est mieux que moi?
→ Mon corps, mon esprit, mes critiques…
Toutes ces petites douceurs que l’on se répète toute la journée…Sans s’en rendre compte, on se rabaisse tout le temps, on se met la pression. On n’est jamais content de ce que l’on a et surtout on ne se rend pas compte de “comment” on est. On se voit à travers notre prisme et visiblement ce n’est pas le même que celui des autres.
Je l’entends si souvent dans mes cours…’Je n’y arrive pas”, “Je ne suis pas assez souple”, “J’ai l’air d’une cruche”…Vous êtes déjà là, en cours de Yoga! Pour vous, pour vous faire du bien. Est ce que l’on a besoin de mettre un pied derrière la tête pour se prouver quelque chose? Notre corps est en mouvement, on transpire, ca tire, on respire, on est conscient…c’est le moment de se remercier. De faire du yoga, de faire quelque chose pour son corps et son esprit. Notre petit bourrelet, cette petite cellulite sur les cuisses…Ce n’est pas cela qui doit prendre le contrôle de votre vie, altérer votre confiance ou vous faire perdre vos convictions.
Tous les jours sur les réseaux sociaux, je vois ces déesses bouger leurs corps, prendre des photos incroyables, dans des postures qui me semblent impossibles. Oui, parfois je me dis que je ne pourrai pas aller jusque là, que je ne fais pas ce qu’il faut, pourquoi pas moi…bla bla bla…Je me rappelle que je pars de loin, que j’y travaille chaque jour, que le yoga n’est pas un état de souplesse : “Pratiquer intensément, ce n’est pas rechercher des postures difficiles et compliquées, contraindre son corps avec volontarisme pour obtenir souplesse ou puissance physique. Ce n’est pas chercher à copier parfaitement une forme, mais, à travers un travail approprié du corps, atteindre, dans la posture, cet apaisement du mental qui est l’état de Yoga”.
L’apaisement du mental…pour moi, il vient d’abord de ce don de soi dans les mouvements, tordre mon corps, l’étirer, le serrer, l’écarter…Mon mental est ensuite prêt pour méditer. Je suis disponible, prête. A relativiser, à m’aimer. Je ne parle pas de se faire des compliments toute la journée, de se dire que l’on est sublime quand on se regarde dans le miroir, que l’on est mieux que tout le monde…Simplement de s’accepter. Avec nos qualités, nos défauts, ceux qui nous font être NOUS et personne d’autre. Nous sommes notre meilleur allier et il faut absolument que l’on se le rappelle le plus souvent possible. Ce que l’on pense à propos de nous-même va aussi déterminer ce que l’on renvoit aux autres et donc ce que l’on reçoit. Si on se méprise, si on se critique, dans quel état d’esprit va-t-on rencontrer les autres? Que vont ils nous donner en retour?
Se dire je t’aime, c’est une déclaration d’amour à tous. A chaque pensée négative, respirez. Mettez la de coté. Ayez une pensée positive. Pensez le sincèrement, profondément. Souriez. Regardez, votre collègue vous sourit aussi, du coup!
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